Il nous faut regarder – Jacques Brel

Derrière la saleté s’étalant devant nous 
Derrière les yeux plissés et les visages mous 
Au delà de ces mains ouvertes ou fermées 
Qui se tendent en vain ou qui sont poing levé 
Plus loin que les frontières qui sont de barbelés 
Plus loin que la misère il nous faut regarder 

Il nous faut regarder ce qu’il y a de beau 
Le ciel gris ou bleuté, les filles au bord de l’eau 
L’ami qu’on sait fidèle, le soleil de demain 
Le vol d’une hirondelle, le bateau qui revient 
L’ami qu’on sait fidèle, le soleil de demain 
Le vol d’une hirondelle, le bateau qui revient 

Par delà le concert des sanglots et des pleurs 
Et des cris de colère des hommes qui ont peur 
Par delà le vacarme des rues et des chantiers 
Des sirènes d’alarme, des jurons de charretier
Plus fort que les enfants qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands qui nous les ont fait faire 

Il nous faut écouter l’oiseau au fond des bois
Le murmure de l’été le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s’endort doucement
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s’endort doucement

Le curé de Camaret

Le curé de Camaret a les couilles qui pendent. (bis)
Et quand il s’assoit dessus
Elles lui rentrent dans le cul
Il bande ! (ter)

Les filles de Camaret se disent toutes vierges (bis) 
Mais quand elles sont dans mon lit 
Elles préfèrent tenir mon vît 
Qu’un cierge. (ter) 

Fillette de Camaret, où est ton pucelage ? (bis) 
Il s’en allé sur l’eau 
Par derriere les grands vaisseaux, 
Il nage. (ter) 

Mon mari s’en est allé à la pêche en Espagne. (bis) 
Il m’a laissé sans le sou 
Mais avec mon petit trou 
J’en gagne. (ter) 

Les rideaux de notre lit sont faits de serge rouge (bis) 
Mais quand nous sommes dedans 
La rage du cul nous prend, 
Tout bouge. (ter) 

Mon mari, que fais-tu là ? Tu me perces la cuisse. (bis) 
Faut-il donc que tu soyes saoul 
Pour ne pas trouver le trou 
Qui pisse ! (ter) 

Le maire de Camaret vient d’acheter un âne (bis) 
Un âne républicain 
Pour baiser toutes les putains 
D’ Bretagne. (ter) 

Une simple supposition que tu serais ma tante, (bis) 
Je te ferais le présent 
De l’andouille qui me pend 
Z’au ventre. (ter) 

Si les filles de Camaret s’en vont à la prière, (bis) 
C’n’est pas pour prier l’ Seigneur, 
Mais pour branler le prieur 
Qui bande. (ter) 

Le curé de Camaret a des couilles qui pendent (bis) 
Et quand il s’assied dessus 
Ça lui rentre dans le cul, 
Il bande. (ter) 

La servante à m’sieur l’ curé a le ventre qui gargouille. (bis) 
C’est qu’elle en a trop mangé 
De l’andouille à m’sieur l’ curé 
D’ l’andouille. (ter) 

Célina, si tu m’aimais, tu me ferais des nouilles (bis)
Et, tandis que j’ les mangerais,
Ton p’tit doigt me chatouill’rait
Les couilles. (ter)

Là-haut sur la montagne (version paillarde)

Alternative “les deux pieds, les deux mains dans la merde” = “Nom de Dieu Josephine laisse-toi faire”

Là-haut sur la montagne,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Là-haut sur la montagne,
Il y avait un gros cul. (Bis)

Un gros curé de campagne,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Un gros curé de campagne,
Qui astiquait son bout. (Bis)

Son bouquin de prières,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Son bouquin de prières,
Prières pour un con. (Bis)

Un condamné à mort,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
un condamné à mort,
pour avoir trop baisé.(Bis)

Baisé les pieds de la vierge
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
baisé les pieds de la vierge,
la vierge marie qui pue. (Bis)

Qui purifie le monde,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
qui purifie le monde,
le monde de là haut. (Bis)

( La chanson recommence en boucle.)

( Alternative)
Son bouquin de prières,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Son bouquin de prières,
Pour entrer dans un con. (Bis) 

Dans un confessionnal,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Dans un confessionnal,
Pour y tirer un coup. (bis) 

Un couplet de prière,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Un couplet de prière,
Pour en tirer un jus (Bis) 

Un jug’ment de Saint-Pierre,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Un jug’ment de Saint-Pierre,
Et avait trop été. (Bis) 

Trop été au bordel,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Trop été au bordel,
Où il allait quêter. (Bis) 

Quêter l’aumône des pauvres,
Les deux pieds, les deux mains dans la merde.
Quêter l’aumône des pauvres,
Qui en avaient besoin. (Bis)

(Alternative ter) 
Son bouquet de bruyères, 
Les deux pieds, les deux mains 
dans la merde. 
Son bouquet de bruyères, 
Pour la fille du con (bis) 

La fille du concierge, 
Les deux pieds, les deux mains 
dans la merde. 
La fille du concierge
qui avait un beau trou (bis) 

Un beau troupeau de vaches, 
Les deux pieds, les deux mains 
dans la merde. 
Un beau troupeau de vaches, 
gardé par deux beaux seins (bis) 

Par deux beaux saints Bernard,
Les deux pieds, les deux mains
dans la merde.
Par de beaux saint Bernard,
La haut dans la montagne (bis)